Correspondance de Condorcet

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La Bibliothèque de l’Institut de France est, avec la BnF et les Archives de l’Académie des sciences, l’un des trois principaux fonds conservant la correspondance de Condorcet (1743-1794), qui fut membre de l'Académie des Sciences et de l'Académie française. Elle conserve en effet près de 600 lettres données par la fille de l'académicien, Eliza O’Connor, rassemblant aussi bien la correspondance originale de Condorcet (active et passive) que des copies réalisées par sa fille. Ce fonds comprend aussi un peu plus de 300 lettres échangées entre des personnalités de l’entourage de Condorcet (d’Alembert, Turgot, Sophie de Condorcet, etc.), ou le concernant directement.

            La majeure partie de la carrière intellectuelle de Condorcet s’est déroulée à l’Académie royale des sciences de Paris, à la tête de laquelle il s’est trouvé du milieu des années 1770 jusqu’au début de la Révolution. Ses correspondants étrangers se comptent par dizaines et sont répartis dans plus d’une quinzaine de pays (Jean II Bernoulli à Bâle, Lagrange à Berlin, Canterzani et Malvezzi à Bologne, Des Roches à Bruxelles, van Swinden à Franeker, Bonnet, Le Sage et H.-B. de Saussure à Genève, Banks, Blagden et Priestley à Londres, Cavanilles à Madrid, Beccaria, Frisi et Verri à Milan, Franklin à Philadephie, Euler à Saint-Pétersbourg, Wargentin à Stockholm, Saluzzo à Turin, Bergman à Uppsala).

            Composés de nombreuses pièces inédites, les échanges de Condorcet avec les savants étrangers concernent les sujets les plus divers de l’actualité scientifique et technique de son temps : calcul intégral, histoire naturelle, mécanique des fluides, magnétisme, météorologie, métrologie, boussoles, montres, ballons dirigeables, machines hydrauliques, paratonnerres, etc. Ils traitent aussi parfois de sciences morales et politiques, disciplines qui, à ses yeux, pouvaient prétendre au même degré de certitude que les sciences physiques.

          Une part importante de cette correspondance a été numérisée dans le cadre de l’inventaire analytique et matériel de la correspondance de Condorcet (projet CONDOR), conduit en partenariat avec le Laboratoire d’économie Dionysien (Université Paris VIII) et le Centre Maurice Halbwachs (CNRS).

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