Livres d'heures

Retour

Les livres d’heures, des plus grands chef-d’œuvres enluminés aux plus modestes témoins de la piété populaire, constituent un succès de librairie de la fin Moyen Age et de la Renaissance. Apparus au XIVe siècle et largement pratiqués jusqu’au XVIe, ils font également l’objet d’une production imprimée à partir des années 1470. Livre de l’intime et du quotidien, réservé à la dévotion privée, le livre d’heures accompagnait le fidèle dans ses oraisons, en latin comme dans les langues vernaculaires. Le contenu liturgique permet souvent de localiser son origine, et de l’associer à un évêché en particulier. Enrichi d’ornements peints, il accueille parfois une exceptionnelle décoration enluminée, et figure parmi les plus éloquents livres à peintures.

En dépit d’un canevas général récurrent – Psaumes, Heures de la Vierge et Office des morts en constituent les pièces maîtresses – aucun n’est semblable à un autre, d’où leur immense intérêt pour l’histoire de l’art, du livre, de la spiritualité et des mentalités. Ce corpus invite à un voyage parmi les trésors insignes du Musée Jacquemart-André (Heures de Jeanne de Savoie, peintes vers 1330 dans l’atelier de l’enlumineur parisien Jean Pucelle), du domaine de Chantilly (Très riches heures du duc de Berry, réalisées au début du XVe siècle par les frères Limbourg), de la Mazarine (Heures du maître de la Mazarine, Heures de Charles de France) et de la bibliothèque de l’Institut (Heures à l’usage de Rome produites par l’atelier du Maître de Bedford), mais aussi parmi quantité d’exemplaires méconnus, dont beaucoup ont fait l’objet d’une personnalisation, par des notes manuscrites, des ex-libris ou des peintures exprimant une dévotion particulière.

 

vignette : l'Adoration des mages. Heures de Jeanne de Savoie, Bibliothèque du musée Jacquemart-André, MJAP-Ms 1312, fol. 40r

Voir tous les documents de ce corpus