Épées d'académiciens

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L’épée académique, élément incontournable du rituel codifié de l’Institut de France, semble avoir été introduite dans le costume de l’académicien en 1804. L’Empire souhaitait alors rétablir des habitudes de Cour, et généralisait l’épée d’apparat (portée verticalement contrairement à l’épée d’Ancien Régime) tant pour les militaires et les fonctionnaires que pour les civils. Au début du XXe siècle s’établit l’usage d’offrir aux nouveaux académiciens une épée personnelle, œuvre originale d’un orfèvre ou d’un artiste, commandée à l’issue d’une souscription ouverte par un groupe d’amis, d’anciens élèves, de confrères ou d’admirateurs, et remise au cours d’une cérémonie d’ordre privé.

De nombreux artistes, membres de l’Académie des beaux-arts, comme Henri Bouchard, Paul Belmondo, Jean Carton, Pierre-Yves Trémois – ou non, comme César (épée de Maurice Béjart) – réalisèrent des épées d’académicien. Plusieurs d’entre eux (Jean Carzou, Roger Vieillard, plus récemment Pierre Collin) sont également les concepteurs de leur propre épée dont ils ont confié l’exécution à un orfèvre.

Constituée par legs, don ou par acquisition, la collection d’épées et de maquettes constituée à l’Institut de France retrace l’histoire des cinq académies, et reflète la diversité des approches symboliques liées aux personnalités de leurs possesseurs.

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