Chartes médiévales

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« Acte juridique rédigé dans les formes requises pour lui donner validité, et dont l'expédition était destinée à être conservée dans les archives du destinataire » (Robert-Henri Bautier), la charte médiévale, scellée ou non, fut un titre de preuve dont la conservation requérait les plus grandes attentions de la part de son bénéficiaire. Conservées dans un chartrier, le cas échéant transcrites dans des cartulaires, les chartes ont constitué le cœur du trésor archivistique et juridique des institutions, qu’elles soient seigneuriales, laïques, ou ecclésiastiques. 
 

Si la plupart des chartes médiévales conservées sont aujourd'hui rassemblées dans les dépôts d’archives, nombre d’entre elles se sont également retrouvées en bibliothèques, isolées ou bien réunies au sein de collections. L’abbaye cistercienne de Chaalis, fondée au XIIe siècle, avait conservé son chartrier médiéval, qui fit en 1776 l’objet d’un classement, et d’une campagne de reliure des chartes en volumes. Il fut dispersé à la Révolution, mais douze volumes, couvrant plusieurs parties du foncier de l’ancienne abbaye, y retournèrent par voie de don, en 1913, alors que Chaalis, désormais sécularisée, avait été confiée à l’Institut de France. La bibliothèque de l’Institut et la bibliothèque Mazarine conservent également plusieurs chartes, qu’elles aient été prospectées par des collectionneurs – ainsi des savants historiographes de la famille Godefroy aux XVIe et XVIIe siècles – ou bien réemployées, en général sous forme de fragments, pour servir à la réalisation de reliures de parchemin. 

 

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